Mille livres en tête

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Ember Falls / Alicia GARNIER

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Si vous cherchez une romance qui va affoler votre cœur et éveiller tous vos sens, je pense avoir trouvé le roman idéal qui va vous combler. « Ember falls » est la dernière nouveauté d’Alicia GARNIER parue chez Nox Romans et je peux vous assurer que – hormis quelques petites imperfections - c’est une pure gourmandise littéraire. Comment se fait-il que j’ai attendu aussi longtemps pour découvrir cet univers ?

 

De quoi ça parle ?

Dans la petite ville d’Ember Falls, July MURRAY a deux certitudes : elle déteste Tate GREY depuis qu’il lui a volé son rêve et elle doit absolument remporter le concours de pâtisserie local pour sauver son salon de thé. Son seul obstacle ?  Tate lui-même. A croire qu’il met autant d’énergie à être en travers de sa route qu’à être scandaleusement séduisant. Difficile d’imaginer qu’ils étaient inséparables par le passé. Dans leur routine quotidienne de piques assassines et de regards noirs, Tate débarque avec la proposition la plus inattendue qui soit : que July joue sa petite amie devant ses parents qui désespèrent de le voir se ranger. Plus absurde encore ? Il se pourrait bien qu’elle dise oui !

 

C’est dans une romance résolument contemporaine et totalement dans l’air du temps, que l’auteure a su créer, telle une savoureuse pâtisserie, la recette presque parfaite – pour moi bien entendu - de ce qui va satisfaire, sans aucun doute, la gourmandise des lectrices des genres Small Town et Fake Dating. Je ne connaissais pas du tout le premier et c’est une expérience qu’il me tarde de tenter à nouveau.

 

Avec sa plume assez dynamique et immersive – malgré quelques petites choses qui me sont propres -, l’auteure n’a aucun mal à nous faire adhérer très rapidement à ce qui peut sembler classique et un peu lent à démarrer mais qui au fil des chapitres ne l’est pas du tout. Tout dans le choix de narration d’Alicia est parfaitement calculé ; jusqu’au dosage parfait de la légèreté narrative et de la profondeur émotionnelle qui rythment tant de sujets aussi captivants les uns que les autres et donnent à cette lecture une touche drôle et touchante à la fois.

 

« Il y a un gouffre entre nos rêves et notre quotidien, normalement. Quand les deux se percutent, soit il faut tenir bon, soit il faut tout lâcher »

 

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Au travers de ses personnages, l’auteure nous offre une belle approche psychologique alors qu’elle n’est peut-être pas forcément attendue dans ce contexte. July est une jeune femme passionnée et entière qui reste déterminée malgré les blessures et revers du passé. Le contexte familial atypique et positif – que j’ai adoré - dans lequel elle évolue est pour beaucoup dans sa construction au fil des années. Ce qui est le cas aussi pour Tate mais malheureusement de manière plus négative. L’auteure a fait le choix de nous dévoiler son histoire principalement avec des chapitres au passé et j’avoue que je ne m’attendais pas à autant aimer ce personnage en le découvrant ainsi (et à autant détester une partie de sa famille). Bravo car c’est un choix osé et risqué mais auquel j’adhère totalement !

 

« Grâce à ces femmes, je n’ai jamais manqué de rien. Pas même d’un père ou d’un grand-père. Je me suis toujours sentie aimée et choyée au-delà du possible »

 

Un des enjeux de cette romance parfaite pour l’été est le traditionnel concours culinaire annuel d’Ember Falls. En parfaite adéquation avec l’idée Small town, j’avoue que je ne m’attendais pas à ce qu’il soit traité ainsi. Je l’ai ressenti comme en arrière-plan et non pas comme un élément central de l’histoire. Il est souvent évoqué, certes mais il n’a, pour moi, pas eu la place de choix qui lui revenait dans le roman. Ce qui est une petite frustration car l’auteure a tellement bien exploré l’univers culinaire avec des scènes gourmandes qui éveillent nos papilles gustatives et le thème de la pâtisserie qui incarne tellement de choses et apporte une belle alchimie du début à la fin.

 

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Dans cette romance, l’auteure a réussi avec brio la création de tout un univers avec des décors chaleureux à l’ambiance cocooning et gourmande qui apportent un beau contraste avec l’aspect plus touchant que dégagent July et Tate. Elle y a inséré de très beaux moments de tendresse mais aussi une dynamique parfois explosive où les échanges sont piquants et la tension palpable. Et avec des personnages secondaires attachants et inoubliables tels que May, June, Amelia et Brennan, elle y a apporté également une belle plus-value familiale. Avec eux elle sait nous attendrir, nous faire rire, nous faire sourire, nous faire râler mais aussi nous faire pleurer. Dernier point auquel je ne m’attendais pas du tout d’ailleurs !

 

« J’allais te dire que tu étais ravissante, mais je ne peux pas mentir si tôt alors que je sors tout juste de la messe »

 

Même si certaines petites choses m’ont un peu chagrinée, j’ai adoré cette histoire qui ne passe pas loin du coup de cœur tout de même. Pour les lectrices/lecteurs adeptes de romances Small Town, Fake Dating, cette nouveauté me semble être idéale pour répondre à leurs attentes. Personnellement, je n’ai pas vu le temps passer malgré les 520 pages que comporte ce livre. Je connaissais déjà l’auteure avec d’autres romans et je suis vraiment ravie de l’avoir suivie dans cette nouvelle aventure. Donc rendez-vous est pris pour la prochaine sortie littéraire d’Alicia GARNIER dans ce style… ou un autre !


17/06/2025
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Jamais 203 / Kentin JARNO

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Ouvrir un livre c’est très souvent se plonger dans un inconnu qui peut révéler son lot de bonnes ou de mauvaises surprises. Et ce mois de mai se termine par une plus que belle surprise puisqu’il s’achève sur un incroyable coup de cœur (plus un coup à l’âme) pour « Jamais 203 » de Kentin JARNO paru chez Nox Romans. Qu’est-ce que j’ai aimé cette lecture mais qu’est-ce qu’elle m’a malmenée !

 

Je connaissais l’auteur avec sa trilogie « Ce qui nous consume » qui avait été une très belle découverte de sa plume et de sa sensibilité. J’ai donc réitéré l’expérience avec cette romance contemporaine qui m’a intriguée dès sa sortie annoncée. Une question de feeling 100% gagnante pour ce qui me concerne.

 

De quoi ça parle ? Les cauchemars ne sont normalement que des mauvais rêves et pourtant, celui de Stella résonne comme vérité glaçante, une prémonition : dans 203 jours, la nuit de son anniversaire, son cœur cessera de battre. En dépit de sa nature cartésienne, Cole son meilleur ami et colocataire, décide de la croire. Mais surtout, il refuse de la laisser attendre la fin dans l’inertie. Il la pousse alors à rédiger une bucket list et lui promet de l’aider à la réaliser avant l’échéance. 203 jours pour que cette fille qui s’est toujours excusée de vivre ose enfin exister. Entre deux défis, leurs regards se croisent et se fuient. Leurs cœurs habitués à battre côte à côte, commencent à battre l’un pour l’autre. Et si ces 203 jours n’étaient pas la fin, mais le début d’une histoire d’amour qu’ils n’avaient jamais osé s’avouer ?

 

« Il n’y a rien que tu pourrais dire qui me ferait t’aimer moins, Stella. Je t’aime. Et mon amour n’est pas conditionnel. Il est inaliénable »

 

C’est une romance poignante que nous offre l’auteur pour explorer des thèmes forts tels que l’amitié, l’amour, la vie et sa fin parfois imminente qu’est la mort. Ces thèmes qui nous interpellent et nous interrogent sur l’existence dans sa globalité. Avec des émotions brutes et au travers des yeux de Stella – 22 ans – et de Cole – 23 ans -, il nous invite à nous interroger sur notre propre existence et sur nos priorités si l’on devait être amenés à nous remettre en question devant l’urgence d’une situation dont l’issue semble inéluctable.

 

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Ce coup de cœur n’est pas vraiment une surprise puisque je me suis plongée dans cette histoire avec cette facilité qui me déconcerte à chaque fois qu’elle s’invite dans mes lectures. Une narration alternée, des flashbacks pour mieux cerner ces personnages tout en sensibilité auxquels je me suis attachée immédiatement grâce à la plume qui permet de s’immerger dans leur univers et dans leurs pensées. Mon cœur s’est plusieurs serré, mon souffle s’est parfois coupé d’émotion et les larmes se sont également invitées alors que j’espérais tant qu’elles m’épargnent.

 

« Tout le monde m’a toujours abandonnée. C’est ce que je mérite »

 

La base de l’histoire est une amitié tellement belle, tellement forte, qu’elle n’a rien de simplement anodine. Autant que l’amour à qui il est généralement réservé, elle s’écrit et se vit ici avec un grand A. Grâce à une subtile et si bien menée introspection, l’auteur nous emmène au plus profond des émotions et de la sensibilité de ses personnages, tant dans le présent que dans le passé. Il nous permet de capturer toutes les nuances dont ils sont composés ; les plus lumineuses comme les plus sombres, les plus bouleversantes comme les plus attendrissantes.

 

Dans ce roman, l’auteur a su éviter l’erreur de la précipitation en incluant beaucoup de douceur, de délicatesse et de patience à ces protagonistes qui voient leurs sentiments s’autoriser à être enfin honnêtes et à se révéler dès lors que la prise de conscience est enclenchée. Stella est véritablement touchante avec ses doutes, ses certitudes, ses peurs, ses espoirs et sa capacité à lâcher prise peu à peu pour avoir droit au bonheur avant qu’il ne soit trop tard.

 

« Fuir les autres est devenu une seconde nature. Un peu pour me protéger…beaucoup pour protéger les autres… »

 

C’est grâce à Cole, son meilleur ami, son pilier, que toute cette métamorphose est possible. Ce genre de personnage masculin aussi sensible et aussi intense dans ses émotions est malgré tout celui qui va porter l’histoire et lui apporter tellement d’éclat et de lumière. Vu les thèmes abordés, il est légitime de penser à une histoire triste – un mouchoir à portée de main est tout de même recommandé - et pourtant un sourire attendri ou un rire inattendu savent quand même être au rendez-vous.

 

« Je ne resterai jamais les bras croisés si quelqu’un te fait du mal. Jamais ! Et peu importent les conséquences »

 

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A travers ce roman, Kentin JARNO nous fait prendre conscience de l’urgence de vivre pleinement tous ces instants tellement éphémères et à reconsidérer nos priorités face à un avenir qui peut s’interrompre à tout moment. Au-delà de ses personnages, de leurs émotions, de leurs forces et de leurs faiblesses, il nous intime de vivre intensément, d’aimer sans aucune retenue et de réaliser nos rêves sans attendre que la fin soit proche. Car, comme il le dit si bien, « On mesure seulement la valeur du temps du jour où il nous est compté ».

 

« Je vais aimer comme je n’ai jamais aimé. Profiter comme je n’ai jamais profité. Mourir comme je n’ai jamais vécu »

 

« Jamais 203 » s’inscrit dans la lignée de ces romans qui nous étreignent le cœur pour laisser nos sentiments démunis face à la force des émotions qui les submergent. Bien plus qu’un simple récit fictif, bien plus qu’une superbe romance poignante et inattendue, il nous offre une nouvelle définition de l’amour, qui ne peut nous laisser insensibles. Je ne peux pas vous obliger à lire ce concentré d’émotions mais je vous invite vraiment à vous laisser séduire à votre tour !


03/06/2025
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Hotshot / Phoenix B. ASHER

2.pngLectrice avant tout de romance psychologique, je ne pouvais pas manquer le nouveau roman de Phoenix B. ASHER qui a une belle place dans ma bibliothèque puisque j'ai pas mal de ses romans (en solo et en 4 mains). J'aime beaucoup cette auteure et c'est encore une belle lecture que HOTSHOT mais ce ne sera pas un coup de cœur car plusieurs petites choses m'ont chagrinée et ont enlevé de l'intensité à ce moment de détente.

 
Quand on me dit passé/présent, qui est un schéma que j'aime vraiment, je ne réfléchis pas longtemps. Et là, c'est un peu le principe même s'il le passé ne se trouve qu'au début de l'histoire. Il n'y a pas de flashbacks et j'ai été un peu déçue je dois l'avouer.


Dans cette histoire, nous rencontrons à Roseborough, Boston et Salem, frère et sœur presque jumeaux puisque seulement 8 mois les séparent. Alors qu'ils sont encore à l'école primaire, la rencontre avec Jericho, garçon de leur âge, va changer leur vie à tout jamais.

 

" Hors de question de m’habiller un jour comme une poupée et de ne pas pouvoir jouer au basket avec Boston ou grimper dans les arbres"


Devenus inséparables, les années passent et les sentiments changent entre Jericho et Salem sans qu'ils ne franchissent le pas. Lorsque la maman de Jericho décède et que son monde s'effondre, un faux pas inattendu va changer le cours de leurs vies. Submergé par des sentiments et émotions incontrôlables, Jericho va fuir en Irlande puis en Australie, loin de ses amis. Juste un mail, pas une explication de plus.


Ce n'est que 5 ans plus tard, pour assister au mariage de Boston, que Jericho revient aux États-Unis et qu'il va devoir affronter la rancœur, encore bien présente, de Salem. Et peut-être réaliser son rêve d'enfant : intégrer, aux côtés de Boston, une brigade de HOTSHOT, pompiers de l’extrême.

 

« Rien ni personne ne me manquera jamais autant que tu m’as manqué ces cinq dernières années »

 
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Lorsque la fuite brise des cœurs et qu'il ne semble rester que des cendres du passé, une seule étincelle pourrait raviver des sentiments qu'on croyait oubliés... 

 

C’est vraiment une très belle histoire que nous offre, une fois encore, Phoenix B. ASHER puisque toute en émotion. Emotion est réellement le mot-clé de ce roman puisqu’elle est présente sous plusieurs formes et c’est le gros point fort.

 

« Je préférerais qu’il ne se passe rien d’autre entre nous plutôt que d’envisager de la perdre complètement un jour »

 

Le récit débute sur le passé de ces 3 enfants qui se rencontrent et qui vont faire un bon bout de chemin ensemble, liés par une amitié évidente et solide. J’ai aimé la manière dont l’auteure nous présente l’évolution de cette amitié au fil des années, jusqu’à ce que tout bascule. Ça peut paraître inattendu mais j’ai trouvé que ça amenait bien vers la suite.

 

Bon j’avoue que ce qui va faire un peu vriller l’histoire m’a déçue tellement je ne m’y attendais pas et surtout parce que je déteste ça. On pourrait assimiler ce dérapage à un certain trope alors que je ne pense pas du tout que ce soit ce que l’auteure cherchait. Puisqu’il n’est absolument pas question d’un tel aspect dans l’histoire. Mais quand même…

 

Dès le début, il est évident que l’on s’attache aux personnages qui sont finalement peu nombreux et surtout à Jericho. J’ai adoré tout ce qu’il représente, du début à la fin, même si parfois je n’ai pas toujours partagé ses choix. Je pensais avoir à faire à un bad boy mais pas du tout ; bien au contraire. Certains passages le concernant sont très forts, très intenses en émotion et l’au teure a parfaitement su nous faire ressentir les émotions et les doutes de son personnage.

 

« Je sais que Salem ne me pardonnera sans doute jamais vraiment, mais, quand je m’imagine devenir vieux, je ne parviens pas à visualiser quelqu’un d’autre qu’elle à mes côtés »

 

Concernant Salem, mon avis est un peu plus détaché puisque je n’ai pas ressenti quoi que ce soit pour elle qui n’a pas un passif aussi fort que celui de Jericho. J’ai aimé la représentation de sa passion pour les animaux, ce qu’elle était et ce qu’elle est devenue et surtout le soutien qu’elle a été et qu’elle sera à nouveau pour celui qu’elle n’a finalement jamais oublié.

 

La grande surprise de ce roman c’est clairement Boston, qui finalement est un protagoniste moins mis en avant mais qui tient malgré tout une grande place dans l’histoire. Celui par qui le malheur arrive et pour lequel je n’étais pas préparée à certaines choses le concernant. J’avoue que j’ai vraiment aimé son personnage mais quand même un peu déçue aussi…

 

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J’ai été assez surprise durant ma lecture que le rythme de l’histoire ne soit pas plus intense que ça car finalement le côté pompiers – hormis une ou deux scènes – n’est pas plus exploité que ce que j’imaginais. Et je pense que j’avais beaucoup d’attentes concernant ce point et qu’une petite frustration s’est fait sentir. Le titre étant celui qu’il est, j’avais espéré plus probablement.

 

Ce roman aurait pu être un coup de cœur mais malheureusement ce ne sera pas le cas, malgré une très belle romance, mais il mérite vraiment d’être lu pour sa profondeur émotionnelle et la complexité de ses personnages si caractéristiques de cette auteure.


31/05/2025
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La faiseuse d'étoiles / Mélissa DA COSTA

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Je ne connaissais pas Mélissa DA COSTA et c'est un peu par hasard que j'ai acheté son roman "La faiseuse d'étoiles". En à peine 220 pages, cette histoire m'a bouleversée. Bouleversée par la beauté des mots, par la simplicité de l'écriture qui n'aurait pu être autrement et par toutes les émotions qu'elle a su soulever.


Alors qu'il s'apprête à devenir père, Arthur, 28 ans, voit remonter en lui des souvenirs d'enfance : souvenirs heureux comme ceux plus graves. Ceux de moments de bonheurs en famille auprès de son père Victor et de sa mère Clarisse. Et ceux durant lesquels il a vécu, du haut de ses 5 ans à peine, dans un mensonge protecteur, secret orchestré par une maman aimante mais condamnée par la maladie. Quand l'amour maternel n'a pas de  limites...


Ce roman, pourtant si court, est tout simplement bouleversant et si beau. L'auteure aborde les difficiles thèmes de la maladie, du deuil, de l'innocence enfantine et du mensonge volontaire et de ses conséquences.


Au travers du regard d'Arthur, enfant de 5 ans devenu père à son tour, on suit le parcours de l'instinct protecteur d'une maman prête à tout pour protéger son fils de la douleur. Une maman à l'imagination créative, gardienne du bien-être de son enfant, qui va devenir Gardienne des merveilles sur Uranus et faiseuse d'étoiles pour les derniers moments qu'elle va vouloir vivre, aussi intensément que possible, auprès de son Trésor le plus précieux.

 

« Figure-toi qu’on m’a confié une mission. Je ne sais pas si je peux t’en parler. C’est une mission secrète. Les autres autour de nous risqueraient de ne pas nous croire. Ils prétendraient que c’est faux… »


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J'ai adoré tout ce que contient ce roman si triste et pourtant si plein de douceur et de lumière. Tel un message d'espoir, il nous fait prendre conscience de la puissance de l'amour maternel et Clarisse l'illustre si bien. Personnage véritablement haut en couleur, elle a su préserver son fils de la plus belle des manières : en créant, sans jamais faillir et avec les mots appropriés, une histoire de vie après la mort. Une histoire de maman qui va continuer à colorer le ciel et qui veillera toujours, où qu’elle soit, sur son enfant.

 

Telle une histoire enfantine pleine de poésie et avec une ingénieuse et magnifique part d’imaginaire, nous découvrons que ce sont finalement dans les choses les plus simples et les plus précieuses, que la vie prend tout son sens et est la plus belle. Tous ces moments de vie furtifs et qui ne se rattrapent pas une fois passés.

 

« Personne ne doit vivre accroché à une chaîne. Ni les barques, ni les animaux, ni les humains »

 

Dans ce roman, on prend réellement conscience de l’impact de nos choix sur notre entourage qui n’a pas toujours la même vision des choses. Le déroulement de l’histoire oscille entre la détermination de Clarisse et l’incompréhension de sa famille qui ne voit pas les choses avec le même regard enfantin que celui d’Arthur. C’est touchant et bouleversant à la fois. Et cette fin…

 

« Je me sentais étrange, pas tout à fait en colère, pas tout à fait triste, pas tout à fait anxieux, non. Un mélange de tout cela »

 

4.pngJ’ai vraiment aimé le parallèle que l’auteure a su faire entre le passé et le présent, entre le regard de l’enfant de 5 ans et celui de l’adulte qu’il est devenu. Elle a su nous montrer les conséquences, au fil des années, lorsque la naïveté et l’innocence ont disparues et que la réalité a repris ses droits. Mais pour, malgré tout, en tirer une morale indéniable : une maman fera toujours, avec son cœur, ce qui lui semble le mieux pour son enfant. Car le lien mère/enfant est indestructible et l’amour survit toujours au-delà de la mort, tel un baume réparateur à tous les maux.

 

« L’essentiel, c’est de ne pas perdre tout ce que tu sais déjà, ce que les adultes oublient »

 

« La faiseuse d’étoiles », en narration interne, est une histoire touchante et poignante qui se lit très vite grâce à son petit format dans lequel l’auteure a pourtant su concentrer le plus essentiel de ce parcours de vie. J’avoue, et c’est assez rare, que la fin a mis à mal mon cœur. Les plus sensibles verseront certainement quelques larmes, ce qui est légitime.

 

Que l’on soit lectrice de littérature contemporaine ou non, que l’on soit maman ou non, ce roman mérite d’être lu pour la beauté de tout ce qu’il renferme, sous une plume simple et authentique. Je suis heureuse d’avoir laissé parler mon instinct lorsque le hasard a mis ce titre sur ma route de lectrice. Et si vous le croisez aussi, j’espère qu’il saura vous toucher autant que moi !


11/05/2025
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Abysses - T.1 / C.S QUILL

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Avec ce 1er tome d'Abysses, C.S QUILL sort encore une fois des sentiers battus et j'aurais été déçue que ce ne soit pas le cas. C'est avec une romance psychologique ô combien surprenante qu'elle se dirige tout droit vers un nouveau succès assuré. C'est dans des eaux troubles qu'elle s'est donnée pour mission de nous emmener et c'est une mission réussie ! Intrigant, fascinant et déstabilisant ! L'addicte, aux romances psychologiques, que je suis, ressort comblée de cette lecture qui rejoint le cercle très fermé de mes indescriptibles coup de cœur/coup de foudre.


Habituée à travailler en solitaire, Josephine, 21 ans, qui excelle dans l'art du vol, se lance dans une nouvelle mission : s'introduire dans le très sécurisé Port de la Nouvelle-Orléans, pour un nouveau larcin. Voleuse globe-trotter ne laissant rien au hasard, elle peaufine, à chaque fois, son art pour être la meilleure et pour le rester.


Pensant sa mission accomplie sans accroc, elle s'apprête à changer de ville lorsque Vance RACKHAM, propriétaire du Port, la rattrape, l'enlève – de manière assez musclée - et lui pose un ultimatum : travailler pour lui, une seule fois... ou mourir. N'ayant pas d'autre choix que d'accepter, la jeune femme va se trouver prise dans un engrenage qui ne sera pas sans conséquences.

 

« Soit vous acceptez de travailler pour moi, soit vous ne vivrez pas assez longtemps pour voir un autre lever du soleil »


Bienvenue dans les Abysses d'un univers auquel on ne s'attend pas, où l'improvisation n'a pas sa place, aux risques et périls de sa vie !


Quand j'ai vu la taille de ce 1er tome (600 pages), je craignais mettre plusieurs jours pour le mener au bout. Mais pas du tout, en à peine 48h il était dévoré ; et encore je me suis fait violence pour que ça ne se termine pas en nuits blanches.

C'est un pari audacieux qu'a su prendre C.S QUILL avec une histoire qui nous emmène dans un univers peu commun en New Romance. Elle apporte une belle dose de modernité à cet environnement dont on peut avoir une image désuète et nous fait plonger dedans avec tellement de facilité. Son texte est vraiment accessible même pour celle qui n'est pas passionnée par le sujet.


Dans ce roman, l'auteure mêle passé et présent - mais attention pas d’alternance d’époques - et j'ai adoré découvrir ce qui semble être une histoire derrière l'histoire. Telle une plume invisible, elle dessine une intrigue et une romance qui sont brutes et intenses en émotion et elle nous offre des personnages authentiques et tout en sincérité.

 

« Je rêve d’oublier votre existence, Josephine. J’espère y parvenir très bientôt »

 

Evoluant dans un monde qui peut sembler sombre, tous les membres qui forment ce clan ne sont pas si sombres que ça. Un lien fort entre eux crée une belle unité régit par un code d’honneur que l’on pourrait qualifier « A la vie, à la mort ». Même si le côté romanesque – pourtant bien présent, n'est pas celui que certaines lectrices pourraient espérer, j'ai vraiment apprécié la tension qui nous le laisse deviner. Et la distance que s'efforce de maintenir Vance intensifie nos sentiments et nos émotions comme ceux des personnages. Donnant comme une impression de douceur et de force qui ressort de ce texte et franchement j’ai adoré me laisser happer par la subtile ambiguïté qui accompagne le récit.


L’histoire prend place dans un univers qui peut sembler impitoyable et qui pourrait facilement être la scène d’une Dark Romance plus qu’une New Romance classique. Mais grâce au talent de l’auteure, il n’en est rien et merci pour ça. Elle a su construire son histoire sans noirceur excessive en dosant parfaitement tous les éléments indispensables au réalisme et à la cohérence, impulsant, à l’ingénieuse intrigue, un rythme qui s’intensifie au fil des pages tournées et des retournements de situations inattendus. Certaines scènes tirent leur épingle du jeu par la qualité d’écriture de l’auteure et resteront, sans nul doute possible, dans ma mémoire. Et cer3.pngtaines phrases à double sens aussi, tellement j’en suis fan.

 

« Si ça peut vous rassurer, parmi toutes les marchandises qui transitent sur mes quais, vous êtes mon colis le plus suspect du jour »

 

Charismatique propriétaire d’un véritable empire et doté d'un sacré sang-froid, Vance est une énigme à lui tout seul et je suis adepte à 100% de ce type de personnage assez complexe. Maître dans l'art du self-control et d'une apparente arrogance, Josephine est une sacrée mise à l'épreuve pour lui avec cette proximité forcée imposée par le contexte. Ce qui donne une relation entre désir et interdit, avec beaucoup de provocation et de tension donc des échanges piquants et des joutes verbales de qualité.

 

« Ne m’insultez pas de si bonne heure, Josephine. Je déploie beaucoup d’efforts pour me montrer agréable »


À l'image de la plume que l'on connaît de cette auteure, Josephine ne pouvait être autrement que cette jeune femme sans peur et que rien ne semble pouvoir atteindre. Elle fait preuve d'une répartie déconcertante, son esprit est très vif et son talent est indéniable. Pourtant, sous une apparence solaire, dès le départ il y a comme une fragilité en elle qui en fait un personnage très travaillé et très complet. Forte et vulnérable à la fois, l’évolution de l’histoire nous montre qu’elle est vraiment à sa place dans cet épisode de vie qui ne doit être qu’une parenthèse, rien de plus. Et pourtant…

 

« Quand l’ennui m’envahit et que la sensation d’adrénaline me manque, j’aime jouer avec le feu »

 

L'auteure apporte toujours beaucoup d'attention à ses personnages mais j'avoue que Josephine et Vance détrônent tous les autres. L’univers et l’environnement dans lesquels ils évoluent ensemble y sont certainement pour beaucoup mais la notion psychologique n’y est pas étrangère non plus.

 

Comme toujours il y a la CS QUILL’s touch en matière d’humour et j’ai trouvé intéressant qu’elle parvienne à maintenir des réparties percutantes, tout au long du roman, mais en les faisant évoluer en même temps qu’évolue la relation de Josephine avec tous les membres du clan quels qu’ils soient. C’est assez subtil, presque imperceptible et pourtant c’est un des points forts de l’histoire selon moi.

 

« Je vous jure, je n’arrête pas de me demander à quel moment quelqu’un va se mettre à hurler « Coupez ! » »

 

4.pngC’est un roman parfaitement maîtrisé d’un bout à l’autre que C.S QUILL nous offre tel son bien littéraire le plus précieux enfermé dans un écrin à la beauté bouleversante. Même si l’on n’est pas attachée aux couvertures – ce qui n’est pas mon cas bien sûr – celle d’Abysses colle totalement à l’histoire. Elle illustre si bien l’intrigue et ce qui se trouve en son cœur. Bravo à la personne qui l’a si bien imaginée pour sublimer ce roman tel un bijou inestimable !

 

Ce 1er excellent tome de la nouvelle création de C.S QUILL pourrait faire l’objet d’une analyse de texte plus approfondie et je crois que je pourrais en parler encore longtemps. Mais ce qu’il faut retenir c’est, qu’une fois encore, C.S QUILL ne s’est autorisé aucun faux pas qui pourrait décevoir son lectorat. Egale à elle-même, à l’auteure que l’on connaît depuis ses débuts, elle nous prouve, à nouveau, que son talent est à la hauteur de sa personnalité : inimitable. Et je n’ai qu’une hâte : découvrir la suite de cette histoire qui paraîtra en Septembre !


09/05/2025
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J'étais son esclave / Lydia HADJARA avec Elsa LEVY

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Si la monstruosité avait un nom et un visage...


C'est une lecture totalement différente de celles que je partage habituellement mais comment ne pas en parler tellement je suis effarée - le mot est bien faible - par ce que contient, en à peine 215 pages, "J'étais son esclave" de Lydia Hadjara - avec Elsa Levy -. Un témoignage bouleversant de celle qui a vécu, de son plus jeune âge jusqu'à ses 25 ans - auprès de Raël - qui se prétend dernier prophète sur Terre - et auquel il m'était impossible de rester insensible.


C'est après avoir vu son témoignage dans une émission que j'ai voulu en découvrir plus et que mon fils m’a offert son livre. Je voulais découvrir ce que je connaissais déjà un peu sur ce mouvement – où tout n’est qu’amour… en apparence - mais avec une vision extérieure, bien loin de ce que les différents reportages sur la question veulent bien nous montrer. Et quel choc !


Sincèrement, même si je me doutais du caractère toxique de ce mouvement, qui a été reconnu comme exerçant des pratiques sectaires et interdit dans de nombreux pays - notamment la France -, je suis ressortie de cette lecture, emplie de dégoût et de colère face à ce type d'endoctrinement qui anéanti des vies et des familles.


Sans juger les Raëliens qui se sont ralliés à la cause d'un homme à l'ego démesuré, talentueux manipulateur qui n'a probablement pas tout le temps la lumière à tous les étages, je n'arrive pas à comprendre comment il est possible de remettre toute sa vie en question pour une cause qui fait plus de mal que de bien. Et qui continue à sévir par-delà le monde. Véritable mode de vie pour certains, c'est le comble de l'abjecte pour d'autres. Comme moi et je l'assume pleinement.

 

Le témoignage de Lydia Hadjara qui est condensé mais si explicite, permet de bien comprendre le processus qui se déroule insidieusement dès lors qu'on intègre le mouvement raëlien qui prône l'amour, le respect et le non-jugement de l'autre. Mais sous toute cette bienveillance se cachent des pratiques qui ne peuvent, selon moi, qu'être acceptées sous emprise psychologique et émotionnelle. Ce qui a d'ailleurs été le cas pour Lydia HADJARA qui, rejetée et meurtrie par un monde extérieur, a trouvé en Raël et son mouvement tout ce à quoi elle n'avait pas le droit : l'amour et la reconnaissance. Mais ce qui pour elle s’apparentait à une bouée de sauvetage n’a finalement été qu’un aller simple pour l’Enfer. Elle s’en est rendu compte assez tard, beaucoup trop tard malheureusement !

 
Beaucoup de points m'ont fait réagir - ils sont vraiment nombreux - au cours de ma lecture mais celui qui m'a le plus choquée dans ce témoignage c'est le comportement de la mère de Lydia qui, fragile psychologiquement, a emmené sa petite fille tout droit vers le début de la fin des illusions. De là, l'innocence a été bafouée et souillée et des conséquences inimaginables en ont découlé. Jusqu'au bout du récit, mon cœur s'est serré pour cette petite fille, cette jeune fille puis jeune femme devenue maman qui a été comme marquée, à jamais, au fer rouge. Le dernier quart du livre est vraiment poignant car il y a un avant et un après dans ce parcours !


Dans ce livre, on découvre des pratiques qui relèvent de l'inconcevable, du bafouement de la dignité humaine et de la torture physique, sexuelle et psychologique. Certains passages sont durs et, au fil des pages, on prend conscience que l'inimaginable pour grand nombre d'entre nous, est pratique courante et mode de vie pour d'autres.


Habituée à lire de la fiction romancée, avec un préférence pour celle psychologique, je peux vous assurer que j'ai pris une énorme claque. Et mes émotions ont été mises à rude épreuve avec la psychologie, contenue dans ce récit, qui n'a rien de fictive. Et qui nous dévoile la perversité sous sa forme la plus vile, la plus insoutenable et inacceptable.


Si vous avez l'occasion et l'envie de découvrir ce témoignage, n'hésitez pas un instant. Écrit à la première personne, il est facilement abordable mais il faut être prévenue que dans le contenu il n’y a de rose qu’une plume au bout d’un cordon doré, et qu'il ne faut pas s'attendre à une happy end.

 
Et je vous conseille de visionner, sur YouTube ou autres plateformes de replay, le témoignage de cette femme qui revient de loin - même très loin -. Car c’est réellement une leçon de vie à recevoir.


01/05/2025
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Aristo'Clash / Emilie PARIZOT

2.pngComme d'habitude, c'est un réel plaisir de retrouver Émilie PARIZOT avec sa nouvelle romance en auto-édition, à paraître le 1er mai. À plusieurs reprises, elle a su nous embarquer dans des histoires originales et cette fois encore, elle nous entraîne dans un univers qui sort de l'ordinaire avec des particularités inédites. Prenez garde à ne pas vous laisser tromper par les apparences !

 

"On ne vend pas seulement un bijou, on vend une identité"


C'est dans un monde de luxe et de bonnes manières qu'évolue Vivienne, jeune londonienne chargée de la communication de la joaillerie familiale, la Maison Montgomery dont la renommée est indéniable.


Après l'échec de la dernière campagne dont elle avait la charge, un vent de renouveau va souffler sur la bijouterie qui voit arriver Ruben, une nouvelle tête pensante, pour renforcer et moderniser la communication digitale. La cohabitation forcée peut donc commencer.

 

"L'homme capable n'est plus une légende. Il existe et je l'ai rencontré"


Mais lorsque des secrets et des non-dits s'invitent pour semer le trouble, la relation pourrait bien s'avérer houleuse... ou inattendue. Bienvenue dans la très select Maison Montgomery !


Ce n'est une surprise pour personne si je dis qu'une fois encore j'adore la créativité livresque dont Emilie sait faire preuve à chaque nouvelle parution - que ce soit en auto-édition ou en maison d'édition -. J'ai lu tous ses romans et celui-ci ne pouvait pas ne pas rejoindre les autres dans ma bibliothèque.

 
Un univers original - jamais rencontré en romance, pour ma part -, des protagonistes qui évoluent dans un style rivals-to-lovers et, comme toujours, des thèmes tellement intéressants et parfaitement appréhendés et développés. Mais où va-t-elle chercher toutes ces idées ? Bravo !

 

"Ne dit-on pas que l'indifférence est le meilleur des mépris"


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C'est sur un rythme totalement adapté qu'Emilie livre une romance moderne qui prend son temps, dans laquelle rien ne se fait avec précipitation et où tout est prévu pour capter notre attention. Je me rends compte que c’est vraiment ce qui me plaît de plus en plus, au fil de mes lectures.


Le thème de base est très original et atypique et franchement, ça donne un petit coup de renouveau en matière d'univers, qui ont tendance à être redondants. Le domaine du luxe n'est pas très courant, il pourrait même avoir mauvaise presse - et en choisissant la joaillerie, l'auteure a frappé fort. La manière dont elle se l’est approprié est juste parfaite car elle a su éviter de tomber dans quelque chose de trop guindé et bourré de clichés qui auraient gâché l’ensemble.


Surtout, qu'autour de ce monde fait de luxe et de bonnes manières, elle a su construire une intrigue audacieuse et inattendue mais si bien gérée. Alors attention, nous ne sommes pas sur du romantic-suspense mais bien une belle romance, comme je les aime, avec un petit truc en plus qui la rend clairement différente. Et j'aime ce qui est différent !

 

"Dans notre monde, c'est l'authenticité qui prime"


Dans ce texte, on ne peut qu'aimer le climat qui entretient, un temps, cette relation imposée à deux personnages venant de mondes totalement opposés puis qui la fait évoluer. Soren, avec son petit côté taquin et agaçant, est assez craquant lorsqu'il n'est pas le dernier pour essayer de faire sortir Vivienne, l'aristo pas totalement aristo, de sa zone de confort. Je ne saurais vous dire lequel des deux a eu ma préférence car chacun a une histoire tellement différente et touchante ; il est impossible de donner la faveur à l’un plus qu’à l’autre.

 

"L'erreur est un concept qui ne me concerne pas"


3.pngJ'ai adoré le développement qu'à choisi l'auteure, dans lequel elle inclut des thèmes parallèles qui m'ont vraiment happée - notamment pour ce qui concerne la passion de Vivienne - et des secrets qui peuvent tout remettre en question. L'idée est ingénieuse, le style est simple mais efficace et l'ensemble est terriblement réussi. Et les personnages, avec leur double facette respective, sont tellement attachants. Que du bonheur !


C'est un nouveau pari gagné pour le retour d'Emilie qui nous offre, avec Aristo'Clash une romance parfaite pour s'évader, quelques heures, dans un monde dans lequel j'ai adoré me plonger. Et je verrais bien un spin-off avec Victor & Eleanor mais je dis ça comme ça ! Si vous ne la connaissez pas encore, mais qu’attendez-vous pour vous précipiter sur ses 7 romans & 1 nouvelle déjà parus ? Je ne peux que vous conseiller de foncer !


30/04/2025
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Ces maux que nous taisons / A.J BROOCHMITT

2.pngDu monde médical, et plus particulièrement en milieu hospitalier, je n'ai pour références que Dr HOUSE, dont j'ai dévoré tous les épisodes et mon rêve d'enfant de devenir médecin légiste ; choix qui ne s'est pas concrétisé, heureusement... ou pas. Ça fait peu pour dire que je suis passionnée par cet univers. Pourtant, lorsque j'ai découvert "Ces maux que nous taisons", ma passion de lectrice pour les romances psychologiques s'est imposée. Et je n'ai aucun regret de lui avoir laissé prendre le pouvoir, pour qu'il rejoigne ma bibliothèque - et mes coups de cœur -.


Sincèrement, je m'attendais à aimer mais pas autant. Surtout lorsqu’il m’a fallu partir avec Erine, talentueuse interne en chirurgie, direction l'Alaska. Je n'ai rien contre le froid et la neige mais quitter Austin (Texas) pour un endroit aux températures si extrêmes que Twin Lakes, c'est sacrément audacieux. Mais dès que j’ai rencontré Soren, toutes mes résistances sont définitivement tombées, pourtant ce n’était pas gagné. Si vous aimez ce type d’univers, avec un personnage masculin arrogant et charismatique, alors n’hésitez pas !

 

« On apprend tous à vivre avec nos fardeaux. Mais on devient plus forts pour les porter sur nos épaules et avancer »

 

D’entrée je me suis plongée dans cette histoire car le 1er chapitre donne le ton avec un drame survenu un an plus tôt dans la vie d’Erine. Brillante étudiante en chirurgie, sa vie a basculé, un soir d’été et depuis les démons du passé ne cessent de l’habiter. Pour tenter d’oublier et de se reconstruire, elle décide de laisser sa vie derrière elle pour un nouveau départ dans un autre hôpital. Malheureusement, elle n’avait pas prévu ce qui l’attend à Twin Lakes, en Alaska : Soren, jeune chirurgien en cardiologie, étoile montante dans son domaine. Aussi beau qu’arrogant et sûr de lui, l’arrivée d’Erine sonne comme une menace pour lui. A ce stade, on se demande bien comment une romance pas pouvoir naître entre eux deux. Mais, ne jamais dire jamais…

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J’adore ce genre de début qui annonce une psychologie comme j’aime en trouver. Ce moment où le cœur se sert, tellement l’émotion est intense. Clairement, je me suis attachée à Erine dès le départ, touchante et émouvante dans sa bataille contre ses émotions et contre ses peurs. Et, solidarité féminine oblige, je l’ai encore plus aimée lorsqu’elle a commencé à côtoyer Soren, qui n’a qu’une envie : la voir repartir là d’où elle vient. Vous l’aurez compris : un rivals-to-lovers dans les règles du genre.

 

« Pourquoi elle ? Pourquoi l’accepte-t-il ? Je ne peux m’empêcher de ressentir une profonde jalousie. Je suis le protégé de MOORE »

 

Je craignais que l’aspect médical soit trop présent mais l’auteure, qui nous fait entrer tout de suite dans cet environnement, n’est pas tombée dans la surenchère. Tout ce qui s’y rapporte est parfaitement bien dosé et j’ai même trouvé l’approche intéressante et accessible, qui ne gêne pas la découverte. Gros point positif pour cette lecture.

 

Lorsqu’on évoque romance psychologique, ce qui peut nous venir à l’esprit c’est la notion de tension, avec tout ce qu’elle peut sous-entendre. Et bien là il y en a, pas à plusieurs niveaux car l’auteure a mis sous tension son histoire… et ses personnages. Elle joue avec eux, les malmenant plus souvent qu’on ne le voudrait et c’est drôlement efficace car on ne peut pas se résoudre à lâcher le livre. D’autant qu’elle y ajoute un soupçon de suspense – qui arrive un peu tardivement – qui n’est pas négligeable. Seul petit bémol (ce n’est que mon avis) : pourquoi avoir été si indulgente avec le Dr MOORE ?

 

« J’ai mal. Si mal de voir ces maux qu’il tait au fond de lui. Si mal de savoir que les miens lui répondent en silence »

 

Au fil des chapitres, on ressent la tension sous toutes ses formes : celle négative lorsqu’il y a une notion de rivalité induite par Soren et celle positive, émotionnelle, qu’il y a entre lui et Erine. C’est assez contradictoire puisque Soren se dévoile sous deux facettes : l’homme qui sait se montrer doux et attentionné – j’ai adoré lorsque ça concerne sa famille - et le médecin impitoyable, sans pitié et prêt à tout pour ne pas perdre la face. Nos sentiments sont mis à mal avec un tel personnage qu’on déteste, puis qu’on aime et qu’on déteste à nouveau.

 

« Je pourrais faire n’importe quoi pour qu’un sourire éclaire son visage »

 

4.pngC’est une très belle romance que l’auteure nous dévoile avec beaucoup de douceur, de fragilité et d’émotion. Les personnages sont bruts, se montrent tels qu’ils sont sans faux-semblants et c’est ce qui donne de l’authenticité à la romance. Elle n’est pas cousue de fil blanc, elle se construit de manière très – très - lente avec des hauts et des bas, des affrontements, des joutes verbales, des moments de doute et d’incompréhension. Sans nul doute possible, les lectrices de slow-burn y trouveront leur bonheur. Personnellement, j’ai adoré !

 

Ce type de roman correspond vraiment à tout ce que j’aime. Ce n’est pas une lecture de tout repos, la romance n’est pas évidente, ni mièvre et tout ce qui est construit autour d’une base solide est réellement plaisant à lire. Je signe donc, tout de suite, pour une prochaine histoire aussi belle, aussi touchante et qui m’a littéralement transportée !


30/04/2025
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Le dernier conte - T.1 : Pomme d'or / Alexiane THILL

2.pngLa lecture inattendue de ce mois de mars est certainement dans l'univers Romantasy puisque je suis partie à la découverte du 1er tome "Pomme d’or" de la nouvelle saga « Le dernier conte » d'Alexiane THILL. Mon dieu, qu'est-ce que j'ai aimé ! Il y avait de grandes chances pour que ça matche mais je ne pensais pas à ce point. C’est un formidable coup de cœur !


Je suis fan de tout ce qui est contes - secret inavoué - et j'adore surtout la fée Clochette. Et quelle ne fut pas ma surprise de la découvrir dans Pomme d'Or avec d'autres personnages - Blanche-Neige, la fée Clochette, etc… - qui ont bercé l'enfance de nombreux enfants. Bon, un peu loin de l’image qu’on a d’eux mais quand même…

 

« Bientôt, le soleil se couchera pour de bon et condamnera les continents à une Nuit perpétuelle »


Ce roman m'a vraiment transportée en dehors de mon quotidien car j'ai été happée par cet univers si riche et si rythmé. Ce que j'ai apprécié, avant tout, c'est que l'auteure a su rendre son texte très abordable pour les lectrices comme moi, qui ne sont pas coutumières du genre. Le style est travaillé et bien étoffé mais jamais dans l'excès. La plume est simple et efficace pour permettre une immersion en toute facilité. Et surtout, le fait d'être guidée, par une carte, permet de se situer sans difficulté au fil des déplacements des personnages. C'était vraiment important pour moi, pour pouvoir me familiariser facilement avec les lieux.


Me plonger dans cette réécriture de conte a été tellement plaisante et... inattendue. Car j'étais loin d'imaginer la direction qu'avait choisie l'auteure. Mais c'est très ingénieux et on peut vite devenir accro. Je suis devenue accro...
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Dès le départ j'ai accroché à l'idée que soient associés notre monde actuel et celui des contes. Avec Warren, l’humain, employé dans un parc d’attractions, qui est arraché à sa vie par Ariane, la dernière fée sur laquelle repose la lourde mission de trouver un héros qui évitera au monde des contes de tomber, de manière définitive, dans des ténèbres irréversibles. L'idée de cet anti-héros est géniale, ça m’a bien fait sourire car, effectivement, Warren n’a rien du preux et vaillant chevalier. Il est bourré de pas mal de qualités mais il est plutôt peureux et n’a jamais tenu une épée – si ce n’est une factice durant son job -.

 

« Il y a peut-être, un Héros dans un autre monde et, quelque part, une Héroïne pour démarrer le conte – c’est comme chercher une aiguille dans une botte de foin »

 

A l’inverse de lui, Ariane, vu le poids qui repose sur ses épaules, n’a pas d’autres choix que d’avoir une personnalité forte et courageuse. Mise au ban et critiquée, c’est une solitaire au métier assez peu commun : mercenaire. Je vous laisse donc imaginer qui elle est… Une chose est sûre : des couples opposés on en a vu beaucoup mais là, je crois qu’autant que Warren et Ariane c’est assez inattendu. Pas sûre que dans la vie réelle, un tel couple puisse exister !

 

« Si je dois capturer le prince pour sauver mon monde, je n’hésiterai pas à affronter toute une armée »

 

Le gros point fort de cette histoire, c’est le contraste qu’il y a entre le contenu que l’on connaît des contes – tels qu’ils nous sont habituellement présentés – et celui qui est transposé de manière imaginaire, par l’auteure qui se les ait appropriés, avec un talent indéniable mais qui nous les fait considérer tout autrement . Franchement, j’ai trouvé ça tellement surprenant mais en même temps, en adéquation avec l’ambiance de l’histoire et l’univers. Il y a tant de choses et d’éléments qui se mêlent les uns aux autres, qu’il est difficile de lâcher le livre. De mémoire, je n’ai jamais lu – ou rarement – aussi vite une romantasy (déjà que je n’en lis pas beaucoup !) ; ça démontre à quel point je me suis laissé embarquer.

 

3.pngAvec ce roman, sous la très belle plume d’Alexiane, il est impossible de s’ennuyer car on est sur une succession de scènes, de répliques, d’actes en tous genres et de personnages qui donnent un rythme intense dès le départ. La seule chose qui, heureusement, n’est pas intense c’est la romance. Amatrices de slow burn, vous pouvez y aller sereinement. Bon, étant donné que 4 tomes composent cette histoire, il vaut mieux que la romance ne soit pas précipitée dès le 1er tome.

 

C’est un excellent 1er tome qui ouvre cette saga et j’ai hâte de me plonger dans le 2nd pour voir si je suis toujours dans le même ressenti. Le 3ème tome paraît en mai et le 4ème en juillet donc, si ça continue ainsi, ça promet de beaux et intenses moments de lecture. Affaire à suivre au prochain tome…


30/04/2025
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Appartement à louer, copain inclus / Flora ARMONIE

1.png"Appartement à louer, Copain inclus" Tout est dans le titre... ou presque ! C'est avec une romance dont elle seule a le secret que Flora ARMONIE revient en auto-édition. Pour qui connaît déjà ses précédents romans, celui-ci est à leur image : inimitable, décalé et un peu déjanté. Quand l’imagination n’a pas de limites, on peut compter sur Flora.


Sur une idée de fake-dating, elle joue les cupidons pour Lowen - acteur en devenir - et Aléna - créatrice de slogan publicitaires - qui ont en commun de rechercher... un appartement mais pas l'amour. Et je dois reconnaître qu'il y a beaucoup de réalisme dans la construction de la pseudo-romance. C'est un couple très crédible, qui donne très bien le change... au point de ne plus savoir à quel moment ils jouent la comédie ou quand leurs sentiments prennent le dessus.


Tout dans ce roman est fait pour passer un très bon moment de détente. Il y a beaucoup d'humour, des quiproquos qui m'ont bien fait rire, des scènes cocasses et d'autres plus dans l'émotion. Et surtout, il y a ce petit côté loufoque avec une bande de voisins tellement inattendus mais qui donne un très beau rythme à l'ensemble. Il y a même un aspect intrigant - qui fait son petit effet, soyons honnête - qui nous empêche de nous arrêter en cours de lecture.

 

« Rien que l’idée de devoir supporter Romuald ce soir, me donne envie de me mettre du piment dans l’œil »

 

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A cela s'ajoute une romance qui s'installe comme si de rien n'était car construite tout en subtilité. Elle semble naturelle voire évidente et j’ai surtout apprécié la complicité que celle-ci va faire naître entre les deux protagonistes. Et qui va faire l'objet d'une sacrée attention tout au long de l'histoire (ça, il fallait y penser !). Mais je ne vous en dis pas plus car il faut vraiment lire ce roman pour en apprécier tout ce qu'il contient.


C'est une pure romance contemporaine que Flora nous propose pour une plongée dans la ville de l'amour : PARIS. Ce cadre est idyllique pour ce style d'histoire et elle l'a si bien exploité, dans les moindres détails, pour avoir l'impression d'y être.


Ses personnages sont drôles, touchants, attachants avec de belles personnalités et il y a beaucoup de bienveillance mais aussi de beaux moments de tension et de répliques attrayantes. Petit coup de cœur pour Lowen dont l’histoire m’a pas mal touchée. Il est un peu – beaucoup – malmené par la vie et pourtant il s’accroche pour poursuivre ses rêves. C’est un battant !

 

« Mon rêve… il ne devrait pas devenir une corvée pour les gens qui m’entourent »

 

Pour Aléna, l’approche est un peu différente puisqu’elle ne se trouve pas du tout dans une situation similaire à celle de Lowen. J’ai vraiment aimé ce qu’elle dégage, sa créativité et sa simplicité. Et sa persévérance pour obtenir de ce qu’elle veut ainsi que les moyens qu’elle va employer pour y arriver. Bon, par moment elle m’a un peu fait lever les yeux au ciel, mais que serait une bonne romance si ça n’arrivait pas ?

 

« Lowen. Ce prénom claque encore dans ma tête, tout comme ses yeux noirs qui me perturbent plus que je ne voudrais l’admettre »

 

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Comme à son habitude, Flora nous entraîne dans un univers qui déborde d'idées tellement bien trouvées. Que ce soit dans les métiers de ses protagonistes, dans l'environnement qu'elle crée autour d'eux, des personnages secondaires qu'ils vont côtoyer et des péripéties qu'ils vont vivre. Et certaines scènes tellement drôles, pour ne pas dire hilarantes. Il m’en reste une en tête et j’avoue que c’était osé. Mais Flora est justement quelqu’un qui ose ! A chaque fois tout est si bien pensé, j'avoue que je suis fan de sa plume.


Une nouvelle fois Flora a su, pour mon plus grand plaisir, allier fraîcheur, originalité et émotions dans cette comédie romantique dans laquelle rien n'a été oublié. Le combo parfait pour une lecture tout en légèreté. L’idéal dans laquelle il faut se plonger, sans hésiter, si on sort d’un roman plus sombre, plus poignant. Avec Flora, il n’y a aucune place pour la déprime ; la positivité de sa plume saura vous convaincre de cela.


27/04/2025
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Mad Majesty / Delinda DANE

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Pas un mot, pas une ligne, pas une page, pas un chapitre ni même une seule émotion ressentie durant la lecture de Mad Majesty de D. DANE que je n'ai pas aimé. Moi qui ne suis pas lectrice de romance dans des univers avec des rois, des princes ou princesses, etc... c'est un sacré challenge que de suivre cette auteure dans sa nouvelle saga. C’est donc un beau coup de cœur !


Une plongée immédiate dans l'univers de cette monarchie britannique et hop me voilà embarquée, sans pouvoir m'arrêter. J'avais l'impression d'être à côté de ces personnages tous aussi excellents les uns que les autres (même ceux qui ont pu m'agacer ou que j'ai pu détester).

 

« Voilà un exemple parfait de ce qui arrive lorsqu’on donne de la lumière à une personne qui n’est pas prête à briller »


En découvrant Esmée, j'ai eu comme l'impression d'être face à un mélange de Sissi - pour son tempérament -, de Lady Diana - pour son empathie et son engagement envers des causes importantes - et de Cendrillon pour son univers familial. C'était tellement bien de la percevoir ainsi. J'ai immédiatement adhéré à sa personnalité, à son caractère, à la particularité qu’elle cache et à sa présence auprès des plus démunis. Et j'ai tellement aimé la simplicité de sa rencontre avec Damian - brillante idée d'ailleurs -, ce prince meurtri physiquement et psychologiquement, qui doit se racheter une bonne conduite.

 

« Si je dois devenir reine, ce sera à mes conditions, pas aux siennes »


Damian c'est clairement celui qui défraye régulièrement les chroniques mondaines et autant dire que, pour un futur roi, l'image n'est pas glorieuse. Il fait grincer des dents, il essuie beaucoup de critiques mais pourtant il n'y a pas que du mauvais en lui. Un personnage masculin comme lui, c'est un grand OUI pour moi. Si vous ne voulez pas de lui, une place l’attend près de moi !

 

« Il n’est pas de plus belle folie que de monter sur un trône que l’on n’a pas choisi aux côtés de celui qui nous est destiné »


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Dans ce 1er tome, Delinda aborde des thèmes percutants, qui suscitent pas mal d’émotions ; tout ça avec beaucoup de sincérité et de force. Elle apporte un vent de modernité sur un univers qui peut sembler figé dans le temps, à cause de certains clichés mais surtout avec un mode de vie régi par des us et coutumes, règles ancestrales et protocoles un tantinet strictes. Les personnages, malgré quelques grains de sables qui s'invitent, semblent totalement à leur place et, compte tenu des enjeux, font preuve d'une belle maturité. L’héroïne n’est pas agaçante et c’est un très bon point !


Avec sa plume résolument moderne et son imagination créative, Delinda fait preuve d'une belle audace pour nous offrir une superbe romance bien rythmée, riche en émotions et dans laquelle d'autres personnages tirent également leur épingle de ce jeu. Matthew arrive en tête ; ce personnage m’a tellement émue, sa simplicité est tellement belle.


Dès le début, j'ai adoré la bande d'amis de Damian qui nous offre de très bons échanges, des répliques savoureuses et des scènes tellement drôles ou cocasses. Autant dire que j'ai hâte de les retrouver dans leur tome respectif.


Lorsque la modernité s'invite dans un cercle aussi fermé que la monarchie britannique, ça ne peut qu'être une réussite signée Delinda DANE. Je ne me suis pas ennuyée un seul instant et j'aurais aimé que le livre ne se referme jamais. C’est à ça que je reconnais une lecture, un style et une auteure qui savent combler la lectrice que je suis. Delinda a rempli tous mes critères pour que je ressorte comblée et conquise de cette lecture.


25/04/2025
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Smart girls never fall in love at university / Fanny MYJANY

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J'ai adoré ce roman de Fanny MYJANY ! Et pour cause, je n'avais pas fait attention, lors de mon achat en poche, qu'il s'agissait d'une histoire auparavant parue en auto-édition et... que j'avais déjà dans ma bibliothèque dans sa version originale. Je n'avais pas rédigé d'avis à l'époque mais mon sentiment final est le même. Pourtant, je n'ai pas forcément l'âge pour cette romance universitaire psychologique mais de temps en temps j'aime vraiment me plonger dans ce style.


La curiosité est un vilain défaut, dit-on ! Dans certaines situations ça peut être bien autre chose. Lorsque Gemma nouvellement arrivée, pour 3 mois, à l'université de Columbia à New York, échange par inadvertance son ordinateur – qui renferme toute sa vie - avec celui de Zach, étudiant au même endroit, elle ne peut faire autrement que de regarder – par des moyens pas très légaux – ce qu’il y a dedans. De son côté, lorsque Zach – avec l’aide de son meilleur ami Lowell - découvre qui détient son bien contenant des choses très compromettantes le concernant, il est loin de penser à ce que va apporter comme bouleversement, cette rencontre avec Gemma dont la vie, tout comme lui, cache une part sombre.

 

« Le destin a décidé de nous faire nous rencontrer »


Elle rêve de lever le voile sur son passé d'enfant abandonnée, lui de liberté en s'émancipant d'un avenir tout tracé et d'une famille sourde à ses envies. Bienvenue dans leur monde où aucune règle en matière de relation, ne saurait s’appliquer !


C’est avec une désarmante facilité que cette histoire m’a entraînée dans une lecture prenante et intense en émotion. On peut légitimement penser que les romances universitaires se ressemblent toutes, intégrant les mêmes codes et souvent les mêmes clichés. Celle-là, finalement, n’a rien à voir avec ces textes qui peuvent exaspérer et faire lever les yeux au ciel. Je trouve qu’elle se démarque clairement de ce que j’ai pu lire dans ce genre ; notamment grâce aux protagonistes qui sont tellement différents de ceux que j’ai pu croiser précédemment.

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Zach, en premier lieu, est un personnage que j’ai aimé dès le départ. Je craignais être en présence du beau gosse très sûr de lui, transpirant l’arrogance par tous les pores de cette peau d’athlète accompli et populaire et qui considère les femmes comme des objets juste utiles pour parader à son bras. Et bien pas du tout, c'est un solitaire qui ne fait pas parler de lui et qu’est-ce que ça fait du bien.


Rencontrer un protagoniste masculin si bien travaillé par celle qui l’a créé permet de donner une autre dimension à la lecture : pas une fois je ne me suis agacée face à lui, à son comportement et à ce qui pourrait être détestable chez un autre car rien n'est détestable en lui.

 

« Il va falloir que j’arrête de tisser la toile du mensonge autour de moi, sous peine de m’y faire prendre moi-même. Si ce n’est pas déjà fait »

 
Héritier d’une riche famille qui ne voit en lui qu’un successeur dans l’entreprise familiale, on ressent dès le départ ce mal-être qui l’habite mais aussi ce bonheur qui est le sien lorsqu’il pratique un art solitaire – totalement inégal - que j'ai apprécié retrouver dans son histoire. Ça apporte une touche d'interdit qui est un vrai plus pour le cerner.


En matière d'interdit Gemma en renferme une part aussi puisque pour parvenir à un but bien précis concernant son passé, elle n'hésite par à utiliser des moyens tout aussi illégaux. Et cette notion d'interdit qu'elle partage avec Zach, tel un lien, donne une vraie force à l'histoire et à leurs personnages. Un véritable secret les unis et j'ai tellement aimé ça. Impossible de ne pas les trouver attachants !

 

« J’ai l’impression que nous venons de conclure un pacte. Comme si ce secret nous liait à jamais »


Au-delà des secrets, il y a cette attirance incompréhensible bien réelle, cette impression d'avoir face à soi son double émotionnel. Vivre une souffrance aussi intense, rêver à des choses qui semblent impossibles, ressentir les émotions de l'autre comme si elles étaient siennes, c’est tellement beau. Comme le fait qu’ils semblent se comprendre sans même avoir à parler. L’auteure a su me faire ressentir cette alchimie qu’il y a entre eux et ce n'est pas toujours évident d’y arriver.

 

« Il a dans le regard cette fêlure que seuls ceux qui ont la même savent reconnaître. Et j’en fais partie »


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C’est sur un rythme tellement agréable que la relation se construit que je me suis plongée dedans, en toute simplicité. Les moments partagés, les mots prononcés, tout m'a plu dans ce qui semble être une histoire sans lendemain vu le contexte. Et cette fin...


Je ressors vraiment conquise par cette romance parfaitement maîtrisée qui semble anodine dans laquelle les personnages, malgré leur fragilité émotionnelle sont bien plus que de simples personnages. Les protagonistes secondaires – hello Karl - aussi sont parfaits par tout ce qu'ils apportent à l'ensemble.

 

« Il est mon roc, je suis sa faiblesse. Nous deux, c’est à jamais ensemble »


Je lis cette auteure depuis un petit moment déjà et c'est une plume qui me convient tellement. Et je ne regrette pas d'avoir relu l'histoire de Gemma et Zach sans savoir que je l'avais déjà découverte auparavant. Pour qui aime les romances universitaires qui sortent du lot habituel, celle-ci est vraiment parfaite. Prenante, touchante et marquante, je ne peux que la conseiller pour un plus qu'agréable moment de détente. Alors très belle lecture ! 


05/04/2025
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Unité Spéciale T.4 : Rider / Tara JONES

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Voilà enfin arrivé le tome tant attendu (ok on les attend tous à chaque fois !) par grand nombre de lectrices de la saga Unité Spéciale de Tara JONES : celui sur Rider, le gamin de l'équipe, le p'tit con au talent inégalable dès qu'il a un volant dans les mains mais que toute adepte de cette bande, adore. Merci Tara pour ta confiance, mission à haut risque pour ce qui me concerne… mais pour toi aussi !

 

« Pilote attitré de l’unité. Ex du S.W.A.T. Dragueur en titre de l’équipe, qui multiplie les conquêtes comme s’il s’entraînait pour les Jeux Olympiques de la séduction ! »


Si vous ne connaissez pas encore cette saga, mais qu'attendez-vous ? Je la suis depuis le début et même si certaines petites choses ont pu me chagriner ou me faire défaut, dans ce tome-ci également, c'est THE SAGA à découvrir pour cet univers. Mon avis étant purement personnel et, les attentes de chaque lectrice étant différentes, ne saurait être considéré comme une référence. Qu’on ne vienne pas « m’agresser » comme pour mon avis sur « Storm » !


Retrouver cet univers est à chaque fois drôlement plaisant car ça veut dire redécouvrir la plume de Tara comme si c'était la première fois. Et j'adore cette sensation grâce à laquelle je m'immerge avec tant de facilité dans chaque roman ! Celui-ci ne fait pas exception.


Surtout que dans ce tome, elle nous offre l'histoire de celui qui, dans une vie amoureuse régie par des règles, collectionne les conquêtes d'un soir, refusant l'engagement sur le long terme et surtout d'enfreindre la règle d'or "Ne jamais toucher à la sœur de son meilleur pote".

 

« Le « jusqu’à ce que la mort nous sépare ? Merci, mais très peu pour moi. Je suis plutôt adepte du « Jusqu’à ce que l’ennui nous sépare ». Et tout m’ennuie vite… sauf ma voiture et mes amis »



Mais ça c'était avant de croiser la route d'Amber et de goûter au tempérament de la petite sœur de Shadow qui a décidé d'arrêter ses cours à l'université de New-York avant les vacances d'été pour venir rejoindre son frère à Shelburne, avec lequel, pour des raisons familiales, elle a perdu un peu le contact.


Rider, petit dernier à avoir intégré l'unité, était le seul à ne pas là connaître ; voilà qui est chose faite. Mais lorsque l'interdit et la loyauté pèsent lourd, le flegme et la nonchalance de Rider pourraient bien être mis à rude épreuve. Et quand jouer avec le feu met à mal les sentiments même le plus entraîné pourrait se retrouver en difficulté.

 

« Si tu t’approches d’Amber, là, ce n’est pas juste un frère que tu vas avoir sur le dos, c’est nous tous ! »


J'ai adoré cette histoire à laquelle il n’a pas manqué grand-chose pour que ce soit un coup de cœur. Un début tellement génial, si bien trouvé et qui colle parfaitement avec ce qu'on pourrait attendre concernant Rider. Dès lors le ton semblait donné…


Dès le début du roman on retrouve tous les personnages des précédents tomes et j'aime ce lien que l'auteure sait conserver à chaque fois ; d'autant plus ici puisqu'on assiste au mariage de Tiger et Eva qui est une belle introduction pour retrouver l’ambiance et l’univers mais surtout pour se délecter de ces joutes verbales dont Tara seule a le secret. Nikita si tu passes par-là, tu m’as régalée !

 

« Avant toi, je ne savais pas qu’on pouvait aimer au pont d’en perdre le souffle »

 

Puis, avec le talent qu’on lui connaît, sa plume poursuit doucement vers quelque chose de plus profond, qui nous fait prendre conscience que sous les masques, en apparence insensibles à quoi que ce soit, se cachent de vraies souffrances engendrées par des non-dits et des blessures émotionnelles conséquentes. Avec cet aspect de l’histoire, l’auteure aborde des thèmes forts et touchants dont un qui semble lier Rider et Amber tellement leurs histoires paraissent faire écho l’une à l’autre sur celui de la famille. Et qui nous permet de voir Shadow autrement, chose non négligeable.

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Je dois reconnaître que j’ai eu du mal à cerner le pourquoi du retour d’Amber auprès de Shadow, ce frère avec lequel les liens semblaient s’être tellement délités avec le temps mais au fil des pages, les réponses se succèdent et tout s’éclaircit. J’ai vraiment apprécié le cheminement qui m’a fait passer d’un sentiment à un autre concernant Amber, la trouvant très drôle au début puis tellement touchante dans sa fragilité ensuite. Ce qui a été le cas aussi pour Rider mais avec une intensité différente puisqu’un pan de sa vie nous est dévoilé, malheureusement de manière plus rapide me laissant un peu dans l’attente de plus quant à ses sentiments sur le sujet. Par contre, j’ai découvert d’autres traits de caractère qui m’ont beaucoup plu, qui m’ont touchée et qui créent une belle surprise le concernant.

 

« Fausse légèreté. Faux détachement. Une défense pathétique contre une douleur bien trop lourde »

 

Lorsqu’on suit cette saga, on sait que ce ne sera pas une romance classique puisqu’il y a toujours une part d’intrigue en parallèle de la romance. La lectrice que je suis n’aime pas quand ce côté du roman envoie trop d’infos, notamment lorsqu’il y a plusieurs intrigues qui peuvent interférer avec d’autres. Pour ce tome, mea culpa, j’ai été un peu perdue à ce niveau-là car mon cerveau a buggé à deux reprises, notamment pour une simple question d’incompréhension. Il y a une intrigue, impliquant Nikita, qui semble être un fil conducteur avec les deux précédents tomes, qui m’a laissée perplexe simplement parce que j’ai lu ces tomes il y a un petit moment déjà et que ma mémoire m’a fait défaut. Et du coup, j’ai mal interprété la présence de cette intrigue et je m’en veux terriblement. Il aurait fallu que je relise les T.2 et T.3 pour pallier ce sentiment.  

 

Pour poursuivre avec l’aspect intrigue, j’ai vraiment aimé celle qui touche Amber mais un petit truc en plus – style flashbacks – aurait apporté encore plus d’intensité, de clarté et de matière. C’est un ressenti purement personnel, bien sûr, basé sur mes goûts et attentes. Enfin, concernant Rider, il y a un passage que j’ai trouvé excellent et parfaitement bien placé et j’y ai vu là un début d’intrigue qui aurait pu renforcer encore plus les liens de l’équipe … mais ça s’est arrêté là et j’ai été tellement déçue car j’imaginais déjà la suite. Comme quoi notre esprit de lectrice peut nous emmener loin parfois…

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Comme toujours, Tara agrémente ses histoires de personnages comme je les aime et une fois encore, tous ceux qu’on a pu découvrir précédemment sont égaux à eux-mêmes. J’ai adoré retrouver leur complicité, leurs particularités – Storm et Nikita notamment, mention spéciale pour eux -, leur manière de transmettre leurs sentiments par des joutes verbales de qualité où l’humour est toujours présent et ce lien qui les unit quoi qu’il arrive. Cette continuité lie les tomes entre eux de la plus belle des manières. Sauf lorsque la notion d’interdit qui caractérise la romance menace de tout faire voler en éclat. Et là, Tara a parfaitement maîtrisé ce trope qui donne une belle romance, avec juste ce qu’il faut de tension, de doutes et d’appréhension.

 

« Ce n’est pas comme si c’était une surprise. Il n’a pas gagné son titre de « serial baiseur » de la bande à la pêche aux canard »

 

Je suis une lectrice exigeante dans ses attentes certes mais je pense savoir faire la part des choses pour ne pas m’arrêter à des points qui n’ont pas suivi ma propre imagination – sachant que je n’ai aucune compétence en matière d’écriture -. Je suis Tara depuis longtemps déjà, j’adore son style unique inimitable, sa plume qui sait autant me faire rire, m’attendrir ou me faire râler et je ne conçois pas de ne pas être au rendez-vous du prochain tome qui portera probablement sur Shadow, le dernier célibataire de la bande. Mais d’ici là, je vous conseille fortement de découvrir cette Unité si spéciale, si ce n’est pas déjà fait. Alors très belle lecture !


28/03/2025
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Unité Spéciale T.O : Inception / Tara JONES

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"L'unité spéciale ne te promet pas un chemin facile,

mais c'est un chemin qui a du sens"

 

Là où tout a commencé ! Agent intègre au sein du S.W.A.T de Los Angeles, Liam RICHARDSON malgré son jeune âge est un élément de haute qualité qui ne manque pas de caractère et d'impulsivité. Lors d'une opération qui tourne mal, il voit sa carrière s'achever pour une insubordination plus que contestable ; le privant de cet emploi qui le passionnait et auquel il était entièrement dévoué.

 

"Parfois l'intégrité a un prix, et aujourd'hui, je l'ai payé cash !"


Son profil de conducteur hors pair et de tireur d'élite chevronné va attirer l'attention d'une Unité Spéciale de Shelburne dans le Vermont, qui compte des éléments sur-entraînés, en recherche d'un nouvel atout pour rejoindre ses rangs. Les exigences de cette agence ne tolérant aucun faux-pas, Liam va devoir faire ses preuves pour espérer devenir le Rider de l'équipe aux côtés de Ice, le chef de groupe, Tiger, Storm et Shadow qui sont unis depuis longtemps par une relation fraternelle indéfectible. Mais ne se revendique pas qui veut, frère d'arme de cette unité d'élite de choc ! Rien de mieux qu'une mission immersive pour prouver sa vraie valeur !

 

"Même si ce gosse est l'incarnation du manque de discipline, il est ultra doué. Bien cadré, il va nous être utile... s'il ne meurt pas avant son recrutement dans une de ses courses de voitures débiles"


Court mais efficace que ce prequel qui nous permet de découvrir les débuts de Rider au sein de l'Unité Spéciale telle qu'on va la découvrir avec le T.1 de la saga. Et j'ai adoré cette mise en bouche de 87 pages qui concentre vraiment tout ce qu'il faut pour donner envie de se laisser tenter par cette saga sexy et musclée qui compte déjà 3 tomes, le 4ème paraissant le 16 avril 2025.


Dans ce court tome, j'ai retrouvé tout ce qui fait le charme et la particularité de la plume de cette auteure qu'on ne présente plus : humour, action et immersion instantanée dans cette histoire abordée de manière cohérente, reflétant parfaitement ce qu'on a pu découvrir avec les tomes parus en amont. Pas de personnage féminin majeur donc on est vraiment dans un univers masculin avec tout ce que cela implique.

 

"L'unité n'est pas un terrain de jeu pour adolescent rebelle. Il devra apprendre que parfois, pour briser les règles, il faut d'abord les maîtriser"


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J'ai lu ce prequel après avoir découvert les histoires de Tiger, d'Ice et Storm mais ça ne m'a pas dérangée puisqu'il n'y a aucune interférence avec leur contenu. Mais c'est vrai que j'ai plus qu'apprécier le fait de le lire avant de me plonger dans l'histoire de Rider ; puisque c'est de son intégration qu'il s’agit. Ça m'a permis de le découvrir dans un contexte neutre et d'apprécier son tempérament fougueux et impulsif qui le différencie des autres membres.

 

"Pas question qu'un type pareil s'approche un jour d'Amber. Ce genre de serial séducteur représente tout ce que je redoute pour ma petite sœur"


C'est une belle entrée en matière qu'offre Tara à ses lectrices et pour qui n'a pas encore découvert cette saga, je pense que, le lire en premier peut donner une idée de ce que réserve la suite. Mais pour cela, il faut être abonnée à la newsletter de Tara JONES donc go !


Si vous aimez cet univers et que vous voulez les découvrir, vous savez ce qu'il vous reste à faire : abonnez-vous à la newsletter de Tara JONES et laissez-vous séduire par cette Unité Spéciale comme vous n'en trouverez nulle part ailleurs. Mais attention, car ce sont tous des cœurs à prendre et ils risquent fort de ne pas le rester bien longtemps. Alors, très belle lecture !


26/03/2025
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Gueule d'ange / Laurence CHEVALLIER

1.pngSi j'avais su que j'avais une telle histoire que "Gueule d'ange" de Laurence CHEVALLIER dans ma PAL, je l'en aurais sortie beaucoup plus tôt – bon elle n’est parue, dans sa version actuelle, qu’en janvier 2025 donc c’est raisonnable -. Une journée à peine pour la lire, ça faisait bien longtemps que ça ne m'était pas arrivé. Merci à l'auteure pour ce qui est, pour moi, un chef-d'œuvre littéraire en new romance.


En 2023, je terminais ma chronique de "Les amoureux de Montmartre" - qui avait été un immense coup de cœur - par ces mots : "J'espère pouvoir lire à nouveau cette autrice avec la même passion..." et je ne pensais pas que presque 2 ans après ce serait encore plus que cela. Ma lecture a été si intense, si prenante et si émouvante que ce roman entre dans le Top10 de mes coups de CŒUR.


Toutes ces sensations que j'ai ressenties dès le prologue étaient tellement belles que je me suis vraiment retrouvée transportée dans cette bouleversante histoire ingénieusement imaginée et amenée via un cold case de disparition inquiétante qui est confié à Louise qui travaille pour le Pôle Cold Case.


C'est dans les pièces du dossier que cette jeune enquêtrice va découvrir l'histoire d'une rencontre estivale dans le sud de la France entre Jimmy TOLZA, ex-taulard et braqueur dit Gueule d'ange et Anna DUBOIS, jeune parisienne sans histoire ; deux mondes que tout oppose et qui vont pourtant vivre une passion dévorante et dévastatrice. Une rencontre d'un été pour des vies bouleversées à jamais !

 

« Jimmy TOLZA. Disparition inquiétante le 5 octobre 2015. Présumé mort dans un règlement de compte entre malfaiteurs »


De base je ne suis pas lectrice d'univers sombres tels que mafia, banditisme, etc... et pourtant ce roman m'a séduite au premier regard. Je connaissais déjà l'auteure mais rien ne pouvait me garantir que ce serait suffisant. Quand je l'ai ouvert, j'ai su très vite que j'avais eu raison de me fier à ma première impression et en le refermant j'étais encore plus convaincue d’avoir fait le bon choix.
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L'histoire se déroule selon une double temporalité avec une prédominance sur le passé, 8 ans en arrière. L'enquête qui est confiée à Louise ne fait l'objet que de quelques chapitres – mais ô combien essentiels - puisque l'auteure a judicieusement su la mêler à la romance grâce aux pièces du dossier, dont elle va prendre connaissance et qui sont le fil conducteur entre les deux périodes. Le passé se dévoile avec une double narration que se partagent Jimmy et Anna. Et on comprend plus tard l'importance de cette narration à deux voix, dont j'ai vraiment aimé le sens d'ailleurs.


Au départ, on est sur des personnages qui entrent dans un schéma classique - le badboy qui sort de prison et la jeune femme naïve qui ne connaît rien à l'amour, qui ne vit que pour les romances qu'elle lit - et on peut légitimement penser que ce ne sera qu'une histoire comme tant d'autres. Mais pas du tout... Et ils sont tellement attachants ; franchement, j’ai adoré leurs personnalités, leurs faiblesses et cette force qui semble les unir.

 

« Anna n’était pas comme les autres femmes.

Elle n’était comme personne, d’ailleurs »


On découvre une histoire complexe mais bien rythmée par de beaux échanges, dans laquelle les sentiments sont malmenés par un contexte de base, dur et sombre. Jimmy est un ex-taulard qui veut simplement repartir sur une base de vie saine, avec ce qui lui est dû tout de même. Mais dans ce milieu rien n'est simple et même avec la meilleure volonté, il est compliqué d'en sortir. Et lorsque quelqu'un comme Anna débarque, la notion de risque vient s'ajouter aux problématiques déjà nombreuses.

 

« Bordel, si elle n’avait pas été une fille, je lui aurais balancé mon poing dans la gueule »


Ma crainte logique, au départ, était de me retrouver face à de nombreux personnages et j'ai vite été rassurée car la construction du texte est faite de telle sorte que l'auteure nous permet d'aborder, sans lourdeur, la découverte. Les personnages secondaires côté banditisme restent vraiment très secondaires ce qui ne gêne absolument pas la lecture et sa compréhension. 

 

« Rien n’était gratuit, dans ce milieu. Tout s’achetait, même sa propre liberté »

3.pngDans cette romance assez peu commune pour moi, on suit avec une certaine impatience l’intrigue mise en place ; car oui il y a bel et bien une intrigue de qualité et de taille. Elle apporte une belle plus-value à l’histoire ; la rendant unique. Sans pouvoir se rendre compte de l’enjeu final, l’intrigue et la romance si bien associées font continuellement osciller nos émotions en même temps que celles de ces protagonistes qui vont naviguer entre eaux calmes et eaux troubles, connaissant, telle une spirale sans fin, des phases de bonheur, d’espoir, de désillusion, de séparation, de désespoir et de retrouvailles mises à nouveau à mal. Je ne suis pas du genre émotive à outrance mais avec Jimmy et Anna j’ai connu des moments de grande solitude émotionnelle au fil des pages et des chapitres qui défilaient. De vraies émotions ressenties si intensément, ça n’arrive pas à chaque lecture.

 

« Il m’avait promis une semaine. Il m’avait promis une première fois dont je me souviendrais »

 

Laurence CHEVALLIER avec sa plume toujours si maîtrisée a su mettre une telle douceur dans cette romance psychologique que c’est assez déstabilisant. Je ne m’attendais pas à tant m’attacher à ces personnages qui sont bien loin de ce qu’on pourrait imaginer au départ. Ce n’est pas une nouveauté de s’attacher à un badboy mais Jimmy est clairement hors catégorie dans sa manière d’aborder sa relation avec Anna et d’exprimer un instinct de protection très fort.  Et Anna, style d’héroïne qui pourrait agacer, je l’ai adorée ; elle assume ce qu’elle est, elle n’en fait jamais trop et malgré son côté ingénue elle va se révéler très surprenante. Et le dernier quart du livre… rien que pour ça, ce roman est à lire.

 

Si vous aimez les romances bouleversantes et surprenantes, qui malmènent leurs personnages autant que leur lectorat, qui font vivre des émotions inoubliables si intenses qu’elles vont laisser une trace indélébile, Gueule d’Ange doit rejoindre votre bibliothèque. On n’en ressort pas totalement indemne mais quand bien même… Alors très belle lecture !


24/03/2025
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